PRÉSIDENTIELLE 2016 : L’AJOUT DU CERTIFICAT DE NATIONALITÉ AU DOSSIER DE CANDIDATURE, AVANTAGE OU INCONVÉNIENT POUR LES OPPOSANTS

Depuis la publication par la commission électorale nationale et permanente (Cenap) des pièces du dossier à fournir pour la candidature à la présidentielle du 27 Aout 2016, une polémique est née au sujet de l’ajout par cette institution du certificat de nationalité parmi lesdites pièces. Pourtant l’obtention de cette pièce ne relève que d’une simple formalité administrative pour les Gabonais d’origine.
La polémique qui est née de l’ajout du certificat de nationalité au nombre de pièces à fournir pour le dossier de candidature à la présidentielle prochaine étonne même le plus nul des intellectuels. Si fournir un certificat de nationalité était difficile, celui qui n’en inquiéterait c’est le président de la république à qui la nationalité est contesté par les opposant (sans fondement juridique) et non les opposants qui selon eux sont Gabonais de sang et de sol. Pourquoi s’inquiètent-ils alors que leur nationalité n’est pas contestée ni contestable? Ou derrière cette polémique se cache des secrets ?
Les personnes nées de père e de mère gabonais n’ont pas en principe besoin de certificat de nationalité. Ce document est exigé pour les personnes issues d’un seul parent gabonais ou ceux ayant acquis la nationalité. Cependant pour certains concours et autres évènements du même genre, le certificat de nationalité est exigé. Il reste une simple formalité administrative puisqu’il est délivré à qui de droit. Des documents tels que l’acte de naissance des deux parents et celui du concerné sont demandés accompagné d’une demande au président du tribunal et rien que cela. Pourquoi tant de polémique au tour de ce document anodin ? De quoi les opposants ont-il peur ? Personne n’explique réellement en quoi est ce que l’exigence de ce document pose problème si ce n’est des allégations non motivées.
Reçu par la présidente de la cour constitutionnelle et ses membres ce lundi 04 juillet sur la question évoquée, les candidats déclarés à la présidentielle prochaine ont déposé un mémorandum auprès de la haute cour afin celle-ci applique strictement la loi selon les termes des candidats. Casimir Oye Mba et ses compagnons agissent comme s’ils n’avaient pas de conseillers juridiques. La cour constitutionnelle n’est pas compétente pour ce type de réclamation.
Pour la présidente de la cour constitutionnelle, toute réclamation ne peut-être reçu que dans la cadre de la loi. La problématique posée par les opposants ne peut être traitée que selon la procédure en la matière. Selon la Mairie Madeleine, les candidats déclarés à la présidentielle devraient introduire une requête auprès de la cour constitutionnelle trois jours après la publication des noms des candidats par la commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap). Cette requête devra être motivé et accompagné des moyens de droit selon l’article 72 de la loi organique sur la cour constitutionnelle.
La cour constitutionnelle est la plus haute cour en matière constitutionnelle. Elle est juge de la constitutionnalité des lois et elle garantit les droits fondamentaux de la personne humaine et les libertés publiques. L’article 84 de la constitution définit les différentes missions de cette institution parmi lesquelles la régularité des élections présidentielles parlementaires et des collectivités locales entre autres. Elle ne saurait donc être saisie sur un coup de tête et en violation de la procédure. Les opposants gabonais devraient prendre des cours de droit pour éviter le ridicule.
Un peu de respect pour les institutions messieurs !
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