Grève à COMILOG, une démonstration de 3 jours en guise d’avertissement.

Depuis ce matin, les employés de la Compagnie Minière de l’Ogooué (COMILOG) sont montés au créneau. Ils réclament la revalorisation de leurs émoluments trop et injustement inéquitables comparés à ceux de leurs collègues expatriés. L’Égalité des Chances à peine prononcée, est soumise à exercice.
En effet, comme l’indiquait un des cadres, « ils (les expatriés) ne font rien de plus que nous mais sont trois fois mieux payés que nous. Nous avons les diplômes, nous avons été formés dans des meilleures écoles, chez eux, nous avons plus d’expérience, nous avons l’avantage de mieux connaitre les réalités et l’environnement dans lequel nous travaillons mais pourquoi nous paye-t-on si mal?» s’exprimait l’ingénieur en électricité industrielle». Ce débat prend forme sur la base de la Charte éthique du groupe Eramet, qui impose qu’Eramet doit se conformer aux lois du pays dans lequel il s’installe.
Il est tout aisé de rappeler que l’article 148 du code du travail du Gabon, stipule que « à diplômes égaux salaires égaux ». Les agents réclament donc une revalorisation de leurs salaires, à hauteur de ceux des employés expatriés. La figure actuelle est la suivante: un cadre gabonais de catégorie 10A toucherait 900 000 francs CFA, de salaire de base à la signature de son contrat, alors que l’expatrié lui serait à 1.800.000 en plus de la prime d’expatriation, pour la même catégorie professionnelle et la même fonction. Un traitement jugé largement défavorable pour les miniers qui ont donc entamé une grève de 3 jours, pour se faire entendre.
Cependant, le contexte de crise actuel ne le permet certainement pas, et selon l’un des agents contacté sur place, un ajustement (augmentation) sera fait, mais pas entièrement comme le désirent les requérants. « Le coût de la vie n’est pas le même là-bas », aurait prétexté l’un des responsables de la Comilog pour justifier l’écart entre les deux cas, en négociation avec les syndiqués d’où les avantages et surplus constatés. « Vos salaires vont être revalorisés ». Après un an de négociations, la direction propose de payer 1.170.000 alors que le « collectif des cadres de Comilog » lui propose 1.400.000 plutôt que de 1.800.000 sollicité à la base.
Alain Pour Gabon Actuel.
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